Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Diverses saisies de l'être

9 Décembre 2020 , Rédigé par clubphiloblagnac

Diverses saisies de l'être

Nous avons rappelé, dans notre dernier cours, cette affirmation d'Aristote : « L'être se dit de multiples manières ». Lorsque Parménide ou Çankara nous parlent de l'Être-Absolu, lorsque Platon parle de l'Être-en-soi et des Formes-en-soi qui tirent leur origine et leur intelligibilité du Bien-en-soi, lorsqu'Aristote parle de l'étant, le τὸ ὂν, puis de l'étance (ousia, principe et cause de l'étant selon la forme) puis des déterminations essentielles et secondaires de l'étant qui lui sont relatives ; enfin de l'être-en-œuvre (energeia, principe et cause de l'étant selon la fin) et de l'être-en-puissance (δύναμις) qui lui est relatif et ordonné ; lorsque les philosophes existentialistes nous parlent de l'existence en l'opposant parfois à l'essence ou nature, ou lorsque d'autres philosophes scolastiques nous enseignent sur l'idée d'être qu'ils divisent en "être-fini" ou "être-infini", voire en "être-créé" et "être-incréé" ; lorsque Hegel unit dans sa dialectique l'être et le devenir, puisque le devenir est, pour lui, la synthèse de l'être et du non-être ; quand Heidegger nous propose comme chemin pour la redécouverte de l'être la voie de la néantisation des étants opposant étant (visible) et Être (Invisible). Lorsque les théologiens nous parlent des transcendantaux : l'être, le bien, le vrai, l'un, la chose (res) en nous disant qu'ils sont « convertibles ». Nous comprenons toute la complexité de la question de l'être et la nécessité de cette « science de l'étant en tant qu'étant » qu'Aristote a découverte puis enseignée de manière si profonde pour clarifier un peu notre propre compréhension de « ce qu'est » l'être.

Dans un premier temps, nous pouvons comprendre que toutes les réalités que nous expérimentons appartiennent à la nature, c'est à dire à cet univers en mouvement que nous habitons et dont nous faisons partie. Nous l'avons rappelé, que ce soit en Inde ou en Grèce l'existence de la nature ne fait aucun doute. Elle est un fait. Elle est le lieu de toutes nos expériences elle est aussi le lieu de toutes les expérimentations des sciences empirio-mathématisées. Ainsi, la réflexion sur l'étant-mobile est-elle la première dans un ordre génétique pour la philosophie théorétique, comme la réflexion sur l'activité du travail est première génétiquement du point de vue de la philosophie pratique. (Rappelons que l'ordre génétique c'est l'ordre « d'invention », celui du développement de la pensée ; tandis que l'ordre de perfection est celui de la « finalité » et de la perfection, « ce en vue de quoi » nous pensons. La pensée se développe en vue de la contemplation, la connaissance en profondeur de « ce qui est ». Pour simplifier, il y a un premier moment dans la recherche (ce à partir de quoi) et un dernier moment qui est le « but » (ce en vue de quoi), celui-ci est premier dans l'ordre de perfection.

Avant Aristote, les premiers physiciens ont cherché à connaître les principes à l'œuvre dans la nature. L'eau, la terre, l'air et le feu ont ainsi été mis en évidence comme éléments entrant dans la constitution des étants mobiles. Si nous prenons l'homme, les choses s'éclairent facilement : notre corps est constitué d'eau, d'un élément solide (organique) qui vient de la terre, l'air est évidemment présent dans notre respiration et il est un élément indispensable pour la mise en œuvre de la combustion puisque notre corps implique une combustion permanente de calories et se maintient à une certaine température «37° » c'est la présence du feu.

Recherchant, d'une manière critique, le nombre de principes qui pourraient nous donner une explication du mouvement des corps physiques, Aristote commence par les ramener à trois : deux contraires et un sujet. Ce qui n'est pas encore mais est « en devenir » est d'abord privé de sa forme, puis celle-ci va progressivement s'imposer, se déterminer, dans un sujet qui est capacité de mouvement et de changement. Puis, Aristote s'interrogeant sur la nature va nous donner quatre grands axes de recherche : qu'est-ce que l'étant-mobile ? D'où vient le mouvement de l'étant-mobile ? En quoi se produit le mouvement ? Enfin, en vue de quoi le mouvement existe-t-il dans l'étant-mobile ?

Ces quatre grands axes de recherche aboutissent par voie inductive à la découverte des quatre causes : cause formelle, cause efficiente, cause matérielle et cause finale. Ainsi ce qui advient reçoit une détermination (eidos) qui va s'affirmer dans le mouvement ou le changement. Il la reçoit d'un autre, ou du même en tant qu'autre, précisera Aristote. L'étant-mobile ne reçoit pas de lui-même sa propre forme. Ce qui possède déjà sa forme n'a plus besoin de la recevoir. (Ainsi l'eau devient vapeur sous l'effet du feu. Telle bûche de bois ne devient feu que sous l'effet d'une flamme antérieure.) L'étant-mobile la reçoit dans une matière capable de recevoir cette forme (par exemple le bois est un combustible, capable de devenir feu à son tour). Le phénomène de la marée trouve ses répondants dans l'attraction exercée par le soleil et la lune liée à la rotation régulière de la terre nous apprend la science. La tempête sera provoquée par le vent etc. Là, se manifeste la cause agente. La cause agente est source de tout mouvement ou changement dans un être-mobile.

Dans la nature, il y a les étants-mobiles et les phénomènes qui affectent les étants, ainsi la marée, ou la tempête, affectent l'élément marin. Mais, nous le voyons, certaines choses se transforment. La chimie nous fait comprendre les transformations qui peuvent se produire par la rencontre d'éléments divers qui interagissent l'un sur l'autre. Regardez, par exemple, l'impact d'un morceau de sodium mis en contact avec l'eau. Regardez l'érosion sur les côtes marines ou au sommet des montagnes. L'eau agit même sur la roche qui pourtant est solide et semble pouvoir lui résister. C'est tout le problème de la capacité de changement qui est inhérente à la matière, au sujet. La cause matérielle, la matière, est puissance de mouvement et de changement. Dans le Ciel de Platon les Idées sont éternelles, immuables, immatérielles. Elles sont des causes exemplaires. Mais notre monde n'est pas le Ciel platonicien et Aristote ramènera à quatre les grands types de mouvements qui affectent notre univers : Mouvement selon l'ousia (génération et corruption), selon la qualité (altération), selon la quantité (accroissement et diminution), mouvement selon le lieu (déplacement). Notre univers en mouvement est le lieu de la formation, de la transformation, de la multiplication et de la disparition d'étants sensibles. Rappelons-nous aussi que le philosophe regarde en premier lieu le monde qui est à sa portée, celui qu'il peut expérimenter. C'est notre monde sublunaire. Les astres, les planètes, les systèmes solaires sont étudiés par d'autres sciences comme l'astronomie, l'astrophysique. Notre vue est bien faible et des êtres célestes nous n'en avons aucun toucher à part ceux qui ont posé un pied sur la lune ! Cela explique que le traité du Ciel d'Aristote soit aujourd'hui obsolète. Il est trop dépendant des traditions religieuses de son temps.

Un étant-mobile est donc caractérisé par une forme qui lui est propre et qu'il reçoit. Pour Platon, les formes étaient des idées divines, des formes-en-soi. Les réalités matérielles ne faisant que participer, comme des ombres, à ces modèles parfaits que seul le philosophe pouvait découvrir et contempler dans ce Ciel de la contemplation. Pour Aristote, ce qui importe au philosophe, c'est de découvrir ce que sont les étances sensibles que nous pouvons expérimenter. Non pas rechercher les modèles divins mais les découvrir en elles-mêmes, telles qu'elles sont. Si nous revenons à la fécondité humaine, nous voyons cette eidos qui va s'affirmer et transformer ce qui à l'origine n'est qu'un ovule fécondé en un être humain dont les membres se formeront de manière de plus en plus distincte jusqu'au moment où le bébé est prêt à sortir du ventre maternel pour une nouvelle étape de croissance d'abord, puis d'accomplissement. L'eidos d'homme est présente et transforme la matière en corps humain. Cette eidos de la réalité physique et sensible est en vue de l'acquisition de la forme parfaite (morphi). Les exemples sont encore plus évidents au niveau de la genèse de l'œuvre d'art : la forme (eidos) c'est l'idée de l'artiste ; la cause efficiente, c'est l'artiste qui la réalise par son travail (efficience) ; la matière est ce en quoi l'artiste réalise son œuvre ; la forme parfaite, c'est l'œuvre achevée, c'est-à-dire qui s'est imposée et réalisée totalement dans la matière.

Qu'y-a-t-il donc de commun et de différent entre la nature et l'art ? L'art et la nature sont des principes qui président à l'advenir de réalités qui viennent à l'existence ou connaissent des transformations dans l'existence. Ainsi le bois peut devenir charbon, les matières organiques peuvent se transformer en pétrole, le bois en feu, les minéraux viennent alimenter les plantes, l'homme transforme la nourriture qu'il assimile en lui-même, puis dans la génération, la vache engendre la vache, l'homme engendre l'homme etc. pour prendre des exemples dans le domaine du vivant. La nature est donc un principe immanent de mouvement et de changement (les mouvements et les changements s'opèrent de l'intérieur) tandis que, dans l'art, le principe est extrinsèque (c'est l'artiste). L'œuvre artistique est un artefact et non un produit de la nature. Sa matière demeure naturelle (ou à peu près!) mais la forme de l'œuvre artistique provient de l'intelligence de l'homme et sa réalisation dans la matière est le fruit du travail humain. L'être de toute réalité naturelle s'éclaire de ce dont il provient, de la détermination qui lui est donnée (forme et fin) et de ce en quoi elle est réalisée (matière, sujet du mouvement). La matière n'est pas un non-être mais comme nous le verrons plus tard, un être en-attente ou un être en-puissance.

Pour Aristote tout philosophe physicien doit chercher à comprendre la nature selon ces quatre grands axes et la connaissance de l'étant-mobile se trouvera singulièrement éclairée par la découverte effective des quatre causes. Il ne suffit pas de les avoir nommées pour avoir compris ce que sont ces quatre causes ! Comprenons bien aussi que la connaissance des causes est universelle, la manière dont elles sont réalisées est toujours singulière. Il en est ainsi de tous les principes philosophiques : le singulier est éclairé par l'universel. Ainsi l'être de l'étant-mobile impliquera : une détermination (il est un toujours un ceci), un agent (source de son mouvement ou de son changement), un patient ou sujet du mouvement (la matière) et enfin la finalité qui demeure toutefois intrinsèque au mouvement de l'étant. La finalité dans l'univers physique est toujours une finalité immanente, inchoative. C'est pourquoi l'analyse philosophique de la réalité naturelle retiendra essentiellement la physis-forme et la physis-matière.

Dans sa philosophie de l'âme, Aristote nous tourne vers une nouvelle distinction puisqu'elle ne regarde plus simplement l'être-mobile mais l'être qui possède en lui-même le pouvoir de se mouvoir. Le vivant exerce ses activités vitales dans le devenir mais il n'est pas simplement « ce qui est mû », mais « ce qui se meut ». Si la nature possède en elle-même son principe de mouvement et de changement, le vivant possède au plus intime de lui-même son principe de mouvement et de changement. Il est « ce qui se meut ». Et donc, il a en lui-même un principe et une cause qui lui confèrent son autonomie de vivant. Nous en avons brièvement parlé à notre dernier cours. La plante possède en elle-même une capacité d'aller chercher la nourriture dont elle a besoin dans le sol, de respirer, par ses feuilles, de se reproduire par ses fleurs ou ses fruits etc. La sève circule dans la plante tant qu'elle est vivante. La sève est à la plante ce que le sang est au corps.

L'animal est caractérisé par la présence en lui des sens (sensibilité) sous diverses formes et, pour certains, de l'imagination, des passions, d'une mémoire et d'une sorte de sens interne lié à la représentation que les anciens appelaient l'estimative. Tout cela est comme commandé par ce que nous appelons l'instinct qui joue un rôle analogue à ce qu'est l'esprit chez l'homme. Au fond, nous ne savons pas exactement ce qu'est l'instinct animal. Nous ne pouvons le découvrir qu'à travers ses effets. Regardez par exemple un chat descendre d'un arbre.

Chez l'homme on trouve d'autres qualités : connaissance, amitié, arts. Ce sont des qualités spirituelles. Celles-ci lui confèrent une autonomie bien plus grande que celle de l'animal et un rapport à son milieu naturel différent de celui de l'animal parce qu'il peut agir puissamment sur ce milieu. Il peut le connaître, aimer et entrer en relation avec d'autres humains, dominer la matière et la transformer. La découverte de l'âme, chez les vivants, apparaît en s'appuyant sur l'unité profonde du vivant existant dans la complexité de son être-vivant. C'est le même vivant qui voit, entend, boit, mange, marche, chante, danse, étudie, aime etc. C'est l'unité de vie existant dans le vivant (et l'homme est le vivant par excellence dans notre monde) qui est le μεταξύ (l'intermédiaire) pour la découverte inductive de l'âme. L'induction ici est très différente de l'induction baconienne, il s'agit d'une découverte ou de la mise en évidence par l'intelligence d'un présupposé (une cause nécessaire) à partir d'un donné.

N'oublions pas que la science cherche et touche toujours le nécessaire. Ici, pour simplifier, nous avons un vivant (un tout) doté d'activités vitales multiples et diverses qui sont ordonnées entre elles et unifiées en lui. Ce qui fait l'unité de ce vivant ne peut se ramener ni au tout, ni à l'une quelconque des puissances vitales qui sont en lui, pas davantage aux parties matérielles de son corps. L'intelligence va en induire qu'il y a une source nécessaire de cette unité de vie. L'ordre et l'unité proviennent donc d'un principe et d'une cause antérieurs à cette multiplicité et au tout lui-même car les parties qui forment le tout lui sont en quelque sorte antérieures. Le tout est le résultat de la composition de ses parties. Ainsi apparaît une nouvelle distinction : l'âme et le corps. L'être du vivant que nous sommes, en tant que vivant, se comprend dans la lumière de la découverte de l'âme, principe et cause de vie, d'autonomie, d'organisation et d'unité du vivant. La distinction de l'âme et du corps n'est pas une séparation mais une unité vitale et substantielle très profonde. C'est par l'âme que le corps est un corps vivant. L'âme est donc la source de l'être-vivant.

Nous voyons ces deux premiers regards sur l'étant-mobile et l'étant-qui-se-meut. Nous avons découvert la nature-forme et la nature-matière, la nature-efficience et la nature-fin. La découverte de l'âme, comme principe et cause de la vie des êtres-se-mouvant a donné une nouvelle profondeur à notre regard sur l'être. En effet, dans le vivant, l'âme et le corps sont « un ». L'âme, invisible, et le corps visible forment une unité substantielle dans l'être-vivant. Cette unité de vie est une unité d'être. C'est ainsi que notre regard sur l'être ne cesse de s'approfondir. Mouvement, vie et être représentent les trois grands approfondissements de la philosophie théorétique. D'une certaine manière seule la philosophie première, la métaphysique, donnera l'intelligibilité ultime du vivant et de l'étant-mobile. Nous y reviendrons. Ce sont trois sciences distinctes mais non séparées.

La grande difficulté à laquelle se heurte la métaphysique, dans notre monde d'aujourd'hui, est ce qu'Heidegger appelait l'oubli de l'être. Oubli, mépris, rejet ou mise entre parenthèse, il est clair que la métaphysique n'est plus la préoccupation dominante des philosophes actuels. La première question qu'ils nous posent est celle-ci : l'être a-t-il une intelligibilité ? Quelle différence entre 100 euros et 100 euros existants ? Pour Kant, aucune différence du point de vue de la signification. Ainsi l'être, l'existence ne rajoute rien au sens, à la signification. Du point de vue de la vie pratique, nous voyons immédiatement la différence (allons dans un magasin en payant avec 100 euros non-existant et nous serons très bien reçus!) mais du point de vue de la signification ? Prenons un autre exemple moins virtuel. Quelle différence d'avoir quatre enfants réels pour un couple ou quatre enfants dans un jeu de société (enfants virtuels) ? Qu'est-ce qu'apporte la précision au plan de la signification : "quatre enfants". C'est là qu'est la pierre d'achoppement de la métaphysique. Kant ne nie pas l'existence des choses mais que cette existence puisse avoir une influence quelconque sur la connaissance philosophique. Face à cette position, il nous reste le jugement d'existence : « ceci est ».

Le jugement : « ceci existe, je suis » peut nous éclairer sur cette différence entre les concepts ou les idées, toutes les connaissances universelles, et la nécessité de s'interroger sur la signification de l'être. Reconnaître l'existence d'une chose hors de mon intelligence, c'est bien le commencement du réalisme pour l'intelligence. Ce chat que je vois, cette table sur laquelle j'écris, cette maison que j'habite, cette rue sur laquelle je marche, cette vache dont je bois le lait, ces champs que je cultive, cette lune que j'admire le soir, cet ami(e) avec qui je partage des activités, des secrets, ou avec qui je mène une vie commune, cette communauté humaine dans laquelle je vis et à laquelle je participe de diverses façons « existent ». En disant cela, je distingue immédiatement le monde intérieur de mes idées, de mes connaissances, et « ce qui est ». En disant « ceci est », j'affirme l'exister actuel de telle ou telle chose, de telle ou telle personne. J'accepte, dans le même temps, de relativiser ce que je connais à ce qui vient terminer et mesurer ma connaissance : « ce qui est ». Jacques Maritain, saisi par cette donnée fondamentale de la vie intellectuelle, parlera d'une intuition de l'être. Dans le « ceci est », le « est » ne peut pas se ramener au « ceci ». Il dit plus que le « ceci ». Il dit que cette réalité existe « en acte », il affirme son « acte d'être ». C'est pourquoi nous parlons d'un jugement d'existence.

Nous sommes là au point de départ de cette nouvelle science dont parle Aristote : la science de l'étant en tant qu'étant, ou de ce qui est en tant qu'il est. Cette science ne peut voir le jour que si l'on comprend que l'exister a une signification propre et irréductible au « ceci ». Nous allons donc nous demander quelle est cette signification ? Comment la saisir ? Quel chemin suivre pour que s'éclaire pour nous la saisie de l'être ? Ce que Maritain a très bien saisi, c'est que le « est » ne peut se ramener à une forme quelconque, à une essence. C'est pourquoi il parlera d'une sur-intelligibilité de l'acte d'être. Et de fait, la forme ou même le sujet sans l'exister ne sont rien, si ce n'est des êtres de raison. « L'exister est l'actualité de toute forme ou nature » disait saint Thomas. Cette primauté de l'exister sur la pensée est ce qui a saisi Thomas d'Aquin qui reprendra à son compte cette affirmation d'Avicenne : « primo cadit in intellectu ens ». Ce qui tombe en premier lieu dans l'intelligence c'est l'existant, l'étant, ce qui est.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article